lundi 27 avril 2009

Guillaume Bresson



Jeune peintre diplômé des Beaux Arts de Paris, Guillaume Bresson a fait sensation en 2007 en exposant ses oeuvres puissantes, contemporaines et classiques à la fois. D'une beauté esthétique indéniable, ses toiles peintent à l'huile en noir et blanc font écho aux travaux de Caravage ou de Delacroix. Cravage par l'utilisation d'une lumière crue soulignant des scènes d'agressions, un des thèmes récurents du maître italien. De l'obscurité la plus profonde surgissent des corps tendus en suspension, des visages déformés par la violence du moment capté, soulignés par le clair obscur qui n'épargne aucun détail. Delacroix par l'incroyable talent de composition des scènes d'émeutes dans lesquelles chaque personnage possède sa singularité qui participe à la chorégraphie globale, au dynamisme de la toile, comme dans des oeuvres aussi connues que La Liberté guidant le Peuple.
Les peintures de Bresson sont sans conteste empreintes d'une réalité sociale, ancrées dans l'actualité. Le fait que la base de ses toiles soit des photographies marque encore plus l'influence du réel dans son travail. Pourtant, la représentation de ces scènes de violence urbaine n'est jamais l'occasion de faire une critique de notre société. Le peintre capture des scènes rares, le moment furtif, fulgurant de l'agression. Cet instant où la violence humaine s'exprime à l'abris des regards, au milieu du béton, dans l'obscurité d'un parking. C'est donc bien de nos peurs intimes qu'il s'agit. Bresson cristalise dans sa peinture les craintes de la société actuelle, esthétisant la violence pour mieux heurter notre sensibilité.



MP3 (clique droit enregistrer sous):

- M.I.A. - 20 Dollars (Urban Dark, comme Bresson)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire