dimanche 15 février 2009

True Blood



Après l'arret de séries devenues cultes comme Les Sopranos ou Sex and the City, la chaine cablée américaine HBO était à la recherche d'un show capable de rassembler à nouveau les téléspectateurs. La chaine n'a jamais eu froid aux yeux, que ce soit visuelement (sexe, violence, drogues) ou scénaristiquement, les auteurs d'HBO faisant preuve d'une originalité rare que le cinéma leur enviait. L'echec récent de séries comme Tell Me You Love Me, une immersion totale dans la vie intime de couples d'americains moyens donnant à voir des scènes de sexe non simulés, prouve que le succès des séries HBO ne provient pas seulement de l'équation concept original/audace visuelle/bonne réalisation et interpretation. True Blood, la nouvelle série d'Alan Ball le créateur de Six Feet Under semble posséder ce petit truc en plus. La série prend place en Louisiane alors que les vampires viennent de réveler leur existence au monde après la mise en circulation d'une boisson, le True Blood, sang humain de synthèse. Désormais le choix est possible pour les démons: continuer à tuer pour boire ou tenter de s'integrer dans une société qui les rejete. Dans le bar d'une petite ville, Sookie, une serveuse télépathe voit sa vie basculer lejour où elle rencontre Bill, un vampire pacifiste. Histoire d'amour impossible dans cette société anti suceur de sang. Des meurtres horribles finissent de terroriser les habitants. Allons y franchement: True Blood est une série fascinante, autant par ses défauts que ses qualités. Anna Paquin, interprète de Sookie est remarquable (Meilleure actrice aux Golden Globes) les scénarios bien écrits et les trouvailles visuelles multiples pour rendre crédible la partie fantastique de la série. Mais l'histoire d'amour entre Sookie et Bill frôle parfois le ridicule, et les clichés qui ponctuent les épisodes font tiquer le spectateur. On se demande même pourquoi on continue à regarder ce show bancal. La réponse vient surement de l'atmosphère de la série, lourde, moite et pourissante alternant sexe, mort et scène de la vie quotidienne dans le sud oppressant.Le rythme est lent et envoutant, et chaque épisode se clot sur un suspens très bien géré, rendant le spectateur accro. La preuve, la série a attiré de plus en plus de spectateurs chaque semaine. On attends la saison deux après ces 12 premiers épisodes de qualité inégale.
On aime ou on déteste, sans trop savoir pourquoi, mais on ne reste pas indifférent devant True Blood!

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